USA 2004 Honeymoon |
Le tour de l’Amérique du Nord en 60 jours |
Montréal - New York |
Dates : 23.08.2004 au 31.08.2004 |
Puis nous avons achevé notre dernier effort en direction du nord, avec le point le plus éloigné des tropiques durant notre périple : Québec. Nous y avons été chaleureusement accueillis par Elise – mais si… rappelez-vous en juin l’année passée… le seul accent canadien présent à notre mariage ;-) - et ses deux charmantes filles, Amélie et Marielle. Elles nous avaient concocté tout un programme pour le lendemain, mais notre paresse ne nous a pas permis de tout voir (presque tout), alors on a fait l’essentiel : la vieille-ville de Québec est vraiment très sympa et très bien conservée, avec le château-hôtel de Frontenac (on a pu y visiter la suite à Jimmy Carter – oui, elle nous aurait convenu), et l’ancien fort, protégeant « La citadelle », qui surplombe le fleuve St-Laurent et offre une magnifique vue sur l’île d’Orléans. Nous avons aussi visité une réserve d’indiens, les Hurons, avec un tour guidé de leur village particulièrement instructif. En tout cas c’était agréable d’avoir autant de monde autour de nous qui parlaient français ! |
« Chez les Hurons » Québec, Canada |
Les jardins de la Citadelle Québec, Canada |
La suite à Jimmy dans la première tour à droite Québec, Canada |
Nous sommes arrivés bien tard à Montréal, et avons eu beaucoup de peine à trouver l’hôtel après une subite panne de GPS (appelons un chat un chat : le soft fait peine à voir). On s’est donc remis aux bonnes vieilles cartes, mais encore faut-il savoir les lire…Une heure pour trouver l’hôtel et nos problèmes ne faisaient que commencer : le premier niveau du parking souterrain étant quasi-plein, on a tenté le -2, mais on s’est assez rapidement rendu compte que le plafond était un peu moins haut… 5 minutes pour rejoindre la sortie, Christophe avec les pédales dans un pied, une main sur le volant, et la tête hors de la voiture pour contrôler si on avait un ou deux centimètres de marge. A minuit nous avons tout de même atteint notre chambre, et nous passerons sous silence l’épisode de la télé et l’air conditionné qui ne marchaient soi-disant pas... (le garde de nuit a dû nous prendre pour des drogués Sinon Montréal c’est grand, c’est magnifique vu du mont Royal, c’est bilingue, et c’est aussi une ville qui possède quelques beaux « restes » de l’expo universelle de ’67 et des jeux olympiques de ‘76 (le stades des « Expos », équipe de baseball, a tout d’une soucoupe volante… encore une après Seattle !). |
Nous n’avons pas eu trop de problèmes à entrer à nouveau sur territoire américain – ils ont quand même demandé pourquoi Christophe n’était pas en train de travailler - et nous avons atterri directement dans le Maine, avec une magnifique vue sur l’Atlantique depuis Acadia, NP. Laetitia a pu faire le plein de lobsters, et on a enfin pu sortir nos produits anti-moustiques. La côte Est c’est probablement charmant, mais c’est affreusement humide ! Après un passage au Musée maritime de Bath, ME (installé dans les anciens locaux d’un chantier naval du 19ème - génial), on a passé la nuit dans un camping qui nous a proposé un lot en bord de mer, avec 200m2 de terrain, et à l’écart du peuple (il fallait dévaler un champ sur 300m pour y arriver). Rien à dire sur la propriété, mais quelle humidité ! Tu sors un pull, t’attends 10 min, et tu peux le mettre à sécher ! Mais bon… les marshmallows et la saucisse italienne au coin du feu nous ont fait oublié le confort des nuits d’hôtel, et on a repris notre route vers le sud. |
Le nouveau gardien Phare de Portland, ME |
Laetitia à la pêche aux Lobsters Acadia NP, ME |
Entrée dans le Massachusetts, et arrivée à Boston. Cette ville se distingue avant tout par le nombre des ses universités, avec parmi les plus prestigieuses : Harvard, le MIT, Boston University et University of Massachusetts. En d’autres mots, c’est un berceau d’intellos, galvanisés par l’histoire de la région, théâtre des premiers heurts avec l’armée britanniques dans les années 1770 (entre autres : partie de thé de Boston et début de la guerre d’indépendance en 1775). Une revendication intéressante des futurs américains à l’encontre de la couronne britannique était le fameux « pas de d’impôts sans représentation », cher (trop cher) aujourd’hui à tous les américains expatriés et à Laetitia. Le centre-ville possède nombre de reliques de l’époque 17-18ème (nous avons parcouru la fameuse « freedom trail »), mais le climat est vraiment insoutenable en été : la chaleur et l’humidité ont eu raison de notre patience : direction les plages de sable. Nous avons continué notre descente sur la côte atlantique en passant à l’endroit où le bateau Mayflower avait terminé son périple en 1620 et sommes arrivés à Cape Cod, petit bras de terre sablonneux encore assez sauvage qui s’enfonce dans l’océan (vous l’aurez compris : riche en plages, et facile à repérer sur n’importe quelle carte du monde).On a profité d’aller faire trempette dans l’Atlantique et de bronzer nos corps de fast-fooder, désormais facilement reconnaissables. |
« j’ai faim » Bath, ME |
Concept de proue vivante USS Constitution, Boston, MA |
Le marché du Bon Samaritain Montréal, Canada |
Downtown Montréal vu du Mont Royal |
C’est toujours passionnant d’être à environ 150km des grandes villes, parce qu’on y trouve souvent les résidences secondaires des nantis (exemple typique en CH : Verbier). Dans le cas qui nous occupe, avant les gratte-ciel de New York, il y a l’état du Rhodes Islands, avec notamment la ville très accueillante de Newport. C’est là que les américains ont perdu leur première coupe de l’America en 1983, et c’est aussi là que tous les richissimes new-yorkais assouvissaient leur désirs de grandeur, beauté et tranquillité, en construisant des manoirs tous plus impressionnants les uns que les autres. Nous n’en avons visité qu’un seul, un de ceux de la famille Cornelius Vanderbilt (fortune faite dans les chemins de fer), « The Breakers » : 70 pièces, un salon d’accueil haut de 18 mètres et probablement d’une superficie de 120m2, 20 domestiques pour l’intérieur, 20 pour l’extérieur, rien à l’intérieur qui ne soit pas recouvert de feuilles d’or ou de marbre, et une facture à l’époque pour le père Vanderbilt de 11 millions de dollars, payée de sa poche (ndlr à un moment dans l’histoire il était plus riche que l’état américain !). Ajoutons pour la petite histoire que la résidence principale des Vanderbilt, à New York, possédait 150 pièces… |
Le mari de la patronne « Les brisants », Newport, RI |
La patronne « The Breakers », Newport, RI |
En parlant de New York… c’est peu commun d’y arriver en conduisant, surtout dans le trafic de 18h, mais on s’en est sorti ! L’arrivée par le nord traverse le Bronx, qui porte bien son nom (i.e. entre les travaux, les sorties, les échangeurs et les voies qui se passent les unes par-dessus les autres : « c’est l’Bronx »), puis passage dans Manhattan et finalement sortie vers le New Jersey par le Washington Bridge, au-dessus de l’Hudson river, pour atteindre notre hôtel. Le lendemain, en retournant à Manhattan par le Lincoln Tunnel, on s’est vite rendu compte qu’on était arrivé durant la semaine de la convention républicaine pour la présidentielle de novembre… et on en a vu des policiers ! On ne pouvait pas faire 10 m sans tomber soit sur une voiture, un vélo, un bus, un van, ou une moto de flics. En fait on avait le droit de marcher dans la rue MAIS SURTOUT PAS DE S’ARRETER ! Christophe s’est d’ailleurs fait rappeler deux fois à l’ordre… On a profité également d’aller sur le site de « Ground zero », et c’est assez prenant : un immense espace vide entouré de gratte-ciel qui sont toujours en train de se faire restaurer, trois ans après, et des panneaux illustrés qui rappellent l’histoire des tours du World Trade Center et de leur disparition en septembre 2001. On n’a pas non plus pu s’empêcher de remonter au sommet du Empire State Building pour y admirer la ville… et ma foi, New York reste New York : un panorama exceptionnel, grandiose, sans égal. |
« Ground Zero » New York, NY |
De notre côté tout roule, Christophe a besoin d’une petite coupe, le service des 15'000 miles est fait, la saison de football a repris, Labor day est passé ce qui signifie qu’il n’y a plus de touristes sur les routes et les hôtels – dieu merci – redeviennent compétitifs par rapport au camping, on n’a pas pensé à passer à Flushing Meadows pour voir Federer, on écoute Barry White en ce moment, et enfin… la question revient fréquemment mais on continue à dormir dans le même lit. Vous savez tout – ou presque ! |