USA 2004 Honeymoon

Le tour de l’Amérique du Nord en 60 jours

New Orleans - Phoenix

Dates : 17.09.2004 au 25.09.2004

Puis nous avons roulé vers San Antonio, capitale culturelle et historique du Texas, car c’est là que ses habitants ont gagné leur indépendance en écrasant le général mexicain Antonio Lopez de Santa Anna en 1836. Ce dernier l’avait un peu cherché (faut dire), car un mois plus tôt, il avait massacré l’entier des 189 patriotes texans de Fort Alamo, dont l’illustre David Crockett. Le fort a été fort bien préservé, et sa visite, au milieu du centre-ville, vaut vraiment la peine. Nous en avons profité également pour nous promener et manger au bord de la rivière San Antonio, astucieusement mise en valeur dans le « River walk » : c’est une saillie de 4 km en contrebas des maisons alentours, tout en pierres et pavés, bourré de petits bars et restaurants, très agréable pour juste déambuler et se détendre. Mais nous ne sommes pas restés plus d’une nuit, car nous avions encore de nombreux miles devant nous pour terminer la traversée du Texas.

A l’intérieur de Fort Alamo

San Antonio, TX

Au départ de Baton Rouge, l’autoroute vers Houston était « sur pilotis » sur des dizaines des kilomètres, seul moyen de traverser les immenses marécages qui bordent le nord du golfe du Mexique. L’avantage est que la route était bien droite… on pouvait presque fermer les yeux tout du long !

Après 400km de route et une entrée tout en douceur dans le Texas, nous sommes arrivés à Houston, première ville de l’état et 4ème ville des Etats-Unis. Malgré le fait qu’elle ne soit pas côtière, cette ville est aussi le premier port des USA à l’exportation, grâce à un chenal de 80km qui la relie au Golfe du Mexique. Mais Houston c’est surtout une ville qui a explosé dès 1901, date à laquelle les premières gouttes de pétrole ont été trouvées au Texas. Cinq années après, elle comptait déjà 30 compagnies pétrolières et sept banques… Tout ça nous rappelle évidemment « Dallas » (sortie dans les années 80, au moment de l’effondrement du cours du pétrole), mais on n’était venu que pour une chose : la visite du Space Center. Celui de Houston est plutôt spécialisé dans l’entraînement des astronautes et le contrôle des missions, ce qui était très complémentaire avec ce que nous avions déjà vu à Huntsville, AL. On a pu faire le tour des bâtiments en bus, avec quelques bons arrêts, notamment à l’ancien centre de contrôle pour les missions Apollo, et on a pu toucher des bouts de lune (ndlr seuls les VRAIS touristes peuvent se le permettre). Christophe a aussi réussi à se faire piquer sa carte de crédit, mais Dieu soit loué, il avait pu passer chez le coiffeur quelques heures auparavant...

Nous avons continué vers Del Rio, un des points douaniers « officiels » entre les Etats-Unis et le Mexique, puis avons atteint Langtry, pour une courte halte chez le célèbre juge Roy Bean. Il présidait les procès son revolver 6 coups à la main et son unique code juridique dans l’autre (il l’avait feuilleté à quelques reprises, selon ses dires), choisissait les jurés parmi les clients de son saloon, et comme il n’avait pas de prison, il condamnait généralement les prévenus à des peines financières, gardant l’argent pour faire marcher son propre business. Une véritable figure du Far West du 19ème siècle ! Autant dire également que cette région du pays, particulièrement aride, nous a paru la plus isolée et sauvage de tout le voyage, surtout lorsque nous sommes enfin arrivés à Big Bend National Park, situé en plein désert à l’extrême sud-ouest du Texas. Une terre peu clémente, infestée de tarentules et autres serpents à sonnettes (on a vu d’un peut tout…), où nous avons campé au bord du Rio Grande, qui marque la frontière naturelle avec le Mexique. On était vraiment tout seuls dans le camping (il devait y avoir en tout cas 50 sites), avec pour seule compagnie une dinde qui nous a tourné autour pendant une bonne heure à l’heure du repas. La nuit fut tranquille, riche en étoiles, et nous sommes repartis au petit matin en longeant le canyon du Rio Grande, endroit peu propice à un passage illégal de la frontière (la Californie est mieux « adpatée »)…

Mexique à gauche, USA à droite

Presidio, TX

« sous l’emprise de l’alcool » chez Roy Bean

Langtry, TX

Puis nous avons beaucoup roulé en direction du Nord, en passant à travers quelques gros orages, et avons enfin quitté le Texas pour entrer dans l’état de New Mexico, à Carlsbad. Cette ville possède des cavernes souterraines immenses, gérées par le service des parcs nationaux, et peuplées par des centaines de milliers de chauve-souris. Nous avons donc été assister, au crépuscule, au départ à la chasse aux insectes : toutes les chauve-souris sortent en rang serré par l’unique entrée des cavernes, en tournoyant pour prendre de la hauteur, et partent chasser au bord des grandes rivières alentours. Ce spectacle incroyable, qui dure plus d’une heure et qui avait permis au cowboy Jim White de découvrir l’entrée dans les années 1900, vaut vraiment le déplacement. Le lendemain, nous sommes descendus dans les cavernes, dont la plus grande (« Big Room »), est longue de 600m avec une hauteur de 80m. Nous avons marché pendant deux heures et demi dans ce « paysage souterrain » incroyable, aux reliefs à la fois si fins et grandioses (certaines stalagmites avaient un diamètre de 2m), qui sont un véritable plaisir pour les yeux et une démonstration supplémentaire de la beauté inégalée de l’Oeuvre de la nature.

 

Nous avons ensuite repris notre route en direction de l’Arizona, et sommes arrivés à Tucson. Cette ville se trouve au milieu du désert du Sonora, rendu célèbre par ses immenses cactus : les saguaros. Ces cactus majestueux grandissent lentement : après 3 ans, ils ne font qu’un centimètre, et ça n’est qu’après 75 ans qu’ils commencent à avoir des « bras ». Ils y en avaient vraiment partout, et ils poussent même dans les endroits très escarpés. Nous avons aussi visité la base aérienne de Davis-Monthan, qui est l’endroit au monde où le plus d’appareils militaires sont parqués (plus de 5000, de toutes les variétés, des chasseurs aux avions cargo). C’est un centre de régénération et de pièces détachées qui est l’unique point de contact lorsque quelqu’un dans le monde cherche une pièce pour un vieil appareil (les suisses les appelleront dans quelques années pour réparer leurs F18). Une chose intéressante est que le sol de l’Arizona est tellement dur qu’ils peuvent parquer les appareils à même le sol, sans devoir couvrir la base de bitume sur des milliers de mètres-carré.

Un très très vieux Saguaro

Sonora desert, AZ

Au cimetière des avions

Tucson, AZ

Enfin, après deux petites heures de route, nous sommes arrivés à Phoenix, chez les Johnson, où nous avons passé 3 nuits, gâtés de toute part, entre nourriture, logement et détente (Christophe a enfin pu utiliser ses chaussures de golf pour un p’tit 18 avec Ron). Nous en avons profité pour visiter Sodona, à 150km au Nord, une ville située au cœur d’un paysage rocheux magnifique, avec une terre couleur rouge-orange qui permet même aux plus mauvais photographes de prendre des clichés acceptables. L’Arizona, tout comme la Floride, est un état remarquable qui commence à voir beaucoup de retraités y déménager, car le climat, sec et ensoleillé, n’a pas véritablement d’hiver, et le coût de la vie y reste raisonnable. Et grâce à l’air conditionné, il est vrai que c’est un endroit assez agréable à vivre…

« vacances »

Sedona, AZ

« un petit pas pour l’homme,... »

Houston, TX

Un des projets eXpérimentaux de la NASA

Houston, TX

Fort Alamo

San Antonio, TX

Le « River Walk »

San Antonio, TX

“Big Room”

Carlsbad, NM

La piste de décollage des chauve-souris

Carlsbad Caverns, NM