USA 2004 Honeymoon

Le tour de l’Amérique du Nord en 60 jours

Minneapolis - Montréal

Dates : 15.08.2004 au 22.08.2004

Les semaines passent et ne se ressemblent pas…

Après Minneapolis/St-Paul (en fait les deux villes sont côte à côte, séparée par le fleuve Missouri, et sont appelées les Twin Cities – villes jumelles), nous avons roulé vers le Nord pour découvrir une immense frontière naturelle avec la province canadienne de l’Ontario : le lac Supérieur. C’est le plus profond et le plus grand lac d’eau douce du monde, et en terme de superficie on peut y mettre deux fois la Suisse. Autant dire qu’on ne distinguait pas franchement la berge canadienne depuis la côte américaine… La Genève du coin c’est Duluth, une séduisante ville portuaire à l’Ouest du lac, mais la comparaison s’arrête là.

Puis entrée dans le Wisconsin, le « Dairyland » des US (terre laitière), où le fromage est roi. Avec autant de fermes à la ronde, il était normal qu’on donne un coup de main aux paysans du lieu pour terminer les foins (à l’œil, 2004 sera une grande année). Après tant d’efforts, nous avons été suivre les deux dernières heures du PGA Championship à Whistling Straits Golf Course, proche de Green Bay, avec la plupart des trous du back nine qui offrent de superbes vues sur le lac Michigan. Une chose est certaine : le golf est un sport extrêmement populaire aux USA, mais on voit mieux les joueurs et les balles devant sa télé sur CBS. Quant à Green Bay, parce que pressés par le temps, on a frôlé Lambeau Field mais on ne l’a pas vu (seuls les fans de Football américain comprendront).

Laetitia se réserve sa part pour l’hiver

Wisconsin, USA

Les foins sont terminés - scène de liesse générale

Wisconsin, USA

A une heure de là se trouve Milwaukee, où nous avons passé la nuit. Cette ville, grâce à ses bâtisseurs d’origine franchement germanique, a su trouver l’accord parfait au sein de ses industries : motos, avec Harley Davidson, et bière, avec la compagnie Miller. On a vainement tenté de prendre un bus pour faire le tour du centre-ville, impossible de déchiffrer les parcours, et aucun plan aux arrêts ! On s’est donc rabattu sur la fameuse (selon les guides) Brady Street… n’y allez pas, y’a rien à voir (une vaste supercherie). C’en était trop : direction Chicago.

Le Ford a été échangé contre deux Harley pour la suite du voyage

Milwaukee, WI

Laetitia se détend au Lac Supérieur, WI

Chicago c’était il y a 10 ans la mecque du basket, un sport, ou plutôt un dieu, Michael Jordan, qui nous avait fait oublié ce que la ville avait à offrir à ses visiteurs : les pizzas, le « L » (as in eLevated train), son incendie dévastateur de 1891, ses architectes, ses musées (oui, nous avons osé le Art Museum), et surtout la Sears Tower qui culmine à plus de 440 mètres et qui renferme 30’000 km de câbles téléphoniques ! Et comme Jordan a aujourd’hui quitté les lieux, on s’est contenté d’un simple pèlerinage au United Center, le stade des Chicago Bulls. On n’a pas eu le temps de profiter pleinement du lieu, mais cette ville a l’air assez géniale, et bien différente de Denver, pour sûr ! A souligner l’hébergement 5 étoiles des Filusch, chez qui nous avons passé un très bon moment et qui, entre autres, nous ont offert une visite de l’Université de Northwestern « by night ».

« Dieu dans des chaussures de basket », dixit Larry Bird

Sears Tower, Chicago, IL

Même les fleurs ont leurs gratte-ciel

Chicago, IL

Puis départ en direction de Detroit/Cleveland, que nous n’avons pas visitées, avec un passage par l’Ohio, arrosé par des pluies torrentielles, que nous avons traversé d’un bout à l’autre en aquaplaning. C’était notre premier vrai jour de mauvais temps en quatre semaines, et malgré la violence des orages, on a toujours une ribambelle de moustiques collés sur notre pare-choc avant (un héritage des états du Montana et South Dakota – comme par hasard).

Puis ce fut au tour de la Pennsylvanie de s’ouvrir à nous, avec comme destination Pittsburgh. L’entrée dans la ville par le sud-est est marquante : rien à l’horizon à part des forêts sur des collines, puis tout d’un coup un tunnel, et à sa sortie un pont imposant qui nous pose au milieu des immenses buildings en plein downtown Pittsburgh. Cette ville est encerclée par deux fleuves qui s’y rejoignent au « triangle d’or » et possède une trentaine de ponts. Une autre de ses particularités est qu’aucun de ses édifices, institutions ou musées ne s’appelle autrement que Carnegie, Mellon ou Heinz (et parfois un mélange des trois). Apparemment une ville qui chérit ses anciens grands industriels, qui malheureusement ont du penser à tout à l’époque, sauf à créer des parkings au centre-ville pour les grosses voitures… Impossible de garer notre SUV à l’intérieur, à cause des hauteurs maximum de 6 pieds (1.82m – on est à 1.96m). Devant autant de mépris pour notre carrosse, on a décidé de s’enfuir par le Nord en direction de la frontière avec le Canada.

Photo rarissime de Pittsburgh, PA

« sans ponts », collection Pulitzer

Et quel spectacle ! Les chutes du Niagara offrent un panorama incroyable sur des millions de mètre cube d’eau qui se jettent puissamment en terre canadienne pour la plus grande joie du tourisme local. En été, ce sont en fait plus de 12’500 baignoires à la seconde qui émigrent vers une terre plus clémente (cette unité de mesure m’a été inculquée dès mon plus jeune âge par Cyprien au détour d’un barrage valaisan). Et comme nous le précisait le tenancier du « visitor center » local, le territoire est fort bien partagé : les américains ont les chutes, les canadiens ont la vue. En résumé, un régal pour les yeux avec un arc-en-ciel constant et presque complet sur l’entier des chutes et le bruit permanent du fracas de l’eau, 55 mètres plus bas.

Une vendeuse de sac à dos

Niagara City, ON, Canada

Un cascadeur qui a la trouille

Chutes du Niagara, NY, USA

Vue du tonneau après le passage des chutes

Chutes du Niagara, NY, USA

Nous sommes donc désormais au Canada, où nous avons commencé par profiter des charmes de Toronto, petite bourgade de 2.5M d’habitants qui longe le lac Ontario. L’attraction principale est la CN Tower, qui culmine à plus de 550 mètres au-dessus du sol (deux fois plus haute que la tour Eiffel). C’est en ce moment l’édifice le plus haut du monde, avec un ascenseur qui monte à 22m par seconde et un poids total qui est l’équivalent de plus de 23'000 éléphants empilés les uns sur les autres. Hormis cette prouesse du génie civil, Toronto a l’air très sympa et son bord de lac est fort bien aménagé. Et hormis une signalisation routière bien lacunaire, ses autoroutes sont larges : on s’est retrouve sur une autoroute au milieu d’une autre autoroute ! (en clair, quatre fois quatre pistes en parallèle, donc 16 pistes côte à côte…)

Ce soir nous avalons les 500km qui nous séparent de Montréal et passons à l’instant au-dessus des « rapides de St-Anne ». Le moral est bon, on aimerait bien se faire « une journée à rien faire » (des vacances, quoi), le camping ne nous manque pas, les canadiens roulent un peu plus sec, et on a enfin compris pourquoi on n’avait heureusement que quatre semaines de vacances par année : parce que les vacances ça coûte bien trop cher ! Les plages de l’Atlantique et le lobster du Maine sont proches !

Le carnaval a débuté

Toronto, ON, Canada

On vient de finir de manger

Toronto, ON, Canada