Portland - Minneapolis

USA 2004 Honeymoon

Le tour de l’Amérique du Nord en 60 jours

Phoenix - Denver

Dates : 26.09.2004 au 01.10.2004

La montée de Phoenix au Grand Canyon a duré 4 heures, et nous y sommes arrivés juste à temps pour monter notre tente et assister au coucher du soleil. Et quel spectacle ! on n’était d’ailleurs pas les seuls à prendre photo sur photo… Puis nous sommes retournés dans nos « quartiers » pour manger (et accessoirement louper la saucisse italienne), avec une température qui continuait à descendre… on a donc passé la nuit emmitouflés dans nos couches, par 5 degrés, et on n’a pas eu de peine à se lever le lendemain matin… même si c’était pour aller marcher. On a parcouru une bonne partie de l’arête sud, avec des vues époustouflantes sur les canyons et la Colorado River : la largeur de la « fracture » est de 16km à cet endroit, et la profondeur d’un kilomètre et demi ! Le premier à découvrir les rapides du grand canyon a été le général Powell, un ancien combattant de la guerre de sécession (il avait d’ailleurs perdu une main à cette occasion), qui descendit la Colorado river en 1869 avec quelques bateaux (style chaloupes). Son épopée dura quatre mois, mais il s’en sorti sain et sauf, malgré la présence d’indiens dans ces terres alors inconnues. Nous avons d’ailleurs retrouvé trace du général à Page, où nous avons passé la nuit, car il a donné son nom au Lake Powell, lac artificiel crée en 1964 (facile, y’a qu’à mettre un barrage), qui mit 18 ans pour se remplir. Un lac splendide, au milieu des rochers rouges, où l’on peut louer des maison-bateaux et y passer quelques jours à explorer tous les bras de canyon, et généralement à s’y perdre…

Puis en continuant notre remontée vers le Colorado, nous sommes passés par Monument Valley, qui offre un spectacle fantastique, surtout en fin de journée. A notre arrivée, le soleil était encore de la partie, mais les orages ont vite faits leur apparition. Nous avons parcouru les 27km de la piste en terre qui serpente à travers les monolithes, et le paysage et les couleurs sont vraiment à couper le souffle. C’est d’ailleurs dans cette réserve Navajo que le cowboy Marlboro faisait régulièrement des tours à cheval… Le lendemain nous avons passé par Natural Bridges National Park, dans l’Utah, où trois arches en pierre ont été sculptées par l’eau, le vent et le gel pendant des milliers d’années. L’une d’entre elles, d’ailleurs, devrait bientôt s’écrouler sous son propre poids, son épaisseur ayant dangereusement diminué (notre passage va d’ailleurs peut-être l’aider, tout comme le Mont St-Hélène, dans l’état du Washington, qui a décidé de se réveiller cette semaine après 18 ans d’inactivité). Nous avons quitté l’Arizona à regret, car c’est l’état, tout comme l’Utah, qui regorge de merveilles naturelles, avec ses déserts, ses lacs, ses canyons et ses roches rouge-orange qui nous changent des paysages montagneux du Colorado et de la Suisse.

Après 12h de marche

Grand Canyon, AZ

Finalement nous sommes entrés dans le Colorado, avec au programme la visite du parc national de Mesa Verde. Situé sur un plateau (la Mesa) ravagé régulièrement par les incendies, il possède une multitude d’habitations d’indiens du 13ème siècle, qui logeaient à même les falaises des canyons. L’endroit est fort bien conservé (c’était il y a tout de même 700 ans !), et nous avons pu faire un tour très instructif d’un des « villages » avec l’un des rangers du parc. C’était notre dernier parc du voyage, et au risque de nous répéter, le travail du service des parcs nationaux est absolument fantastique, tant pour les visiteurs que pour assurer la conservation du patrimoine naturel des Etats-Unis, qui est, à notre avis, extraordinaire et sans comparaison.

Nous avons passé notre dernière nuit à Pagosa Springs, que nous avions déjà visitée il y a quatre ans lors de notre tour du Colorado, et qui possède des sources thermales fort bien mises en valeur au bord la rivière qui coupe la ville. Une soirée steakhouse, débat présidentiel, bains thermaux, et enfin champagne, avec la nostalgie des 66 nuits précédentes, passées en voyage de noce avec comme seul souci le devoir de trouver un lit pour l’étape du lendemain.

Nous sommes arrivés à Denver vendredi soir, sommes passés chercher le courrier des deux derniers mois, avons fait deux trois commissions pour le souper, et Dieu qu’on est bien chez soi !