Les confidences d'un ex-prisonnier



Messieurs les prisonniers, merci !

Pour qui vous prenez-vous ? (je vous le demande)
Cela fait bientôt une année que j'écris vos saletés (le mot n'est pas trop relevé) et je me rends compte bien malgré moi que vous m'avez lâchement trompé. Effectivement, après m'avoir pratiquement obligé à entrer dans votre organisation prétextant que vous manquiez d'une plume de génie, vous me jetez comme on expulse un footballeur: aucun avertissement, aucune pitié, aucun coeur ! (salauds) A nouveau, le prétexte a bon dos: les ventes n'étaient pas à la hauteur des sommes investies. Et bien permettez-moi un droit de réponse.

Tout d'abord j'aimerais préciser que mon nom n'a jamais été cité dans vos pages. Vous avez, tels des malpropres, signé mes propres textes, ceux-là même que j'avais crées avec ce talent dont vous feriez bien de vous inspirer. Ne sentez-vous pas un sentiment accablant de honte s'abattre sur ce lampion sans flamme qui vous sert de tête (et uniquement les jours de fête) ? Ne regrettez-vous pas le jour où, pour la première fois (et l'une des seules jusqu'à aujourd'hui), vous avez réclamé du bout des lèvres quelques menues piécettes pour un feuillet dont vous n'étiez pas les réels auteurs ? Vous me dégoûtez tous autant que vous êtes, bande de salauds vous dis-je. Vous m'avez exploité pour mieux vous remplir les poches. Les poches justement, parlons-en des poches. Malgré votre racket organisé vous avez à peine pu atteindre la centaine de francs, somme qui semble dérisoire même à un plâtrier-chômeur en fin de droit. Je rigole à l'idée que votre caissier puisse ouvrir le porte-monnaie commun pour de si faibles revenus. Ne pensez-vous pas que vous auriez mieux fait d'aller jouer de la guitare à la sortie des trains pour récolter, grâce à la pitié engendrée par vos faciès de polichinelles, un pécule légèrement plus conséquent ? Je me demande quel parti politique est derrière vous pour assurer vos fins de mois. Mais je ne ferai pas de polémique.

Pour terminer, je veux que vous lisiez ce que le monde entier pense tout bas, ce que même Greenpeace n'ose pas divulguer, ce que tout citoyen croyant ne se permettrait de confesser: en un mot comme en quatre, "vous n'êtes pas drôles", au contraire, lorsque je vous entends je préférerais subir les pires châtiments. Votre humour (le mot est un peu fort) ne réussirait pas à faire décrocher à Patrick Sabatier le moindre rictus que l'on serait d'ailleurs prêt à considérer comme un immense éclat de rire.

Arrêtez donc de nous accabler de vos idées banales, démagogues et superficielles, reprenez le chemin des bancs de sable, armés de seaux, pelles et râteaux, et laissez les gens du savoir-penser gouverner en paix.

un ex-prisonnier


N.B. je souhaiterais ardemment conserver la carte de membre prisonnier et la mini-charte en souvenir. Soyez sympas, merde...


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