Arnoldt Stuppenfeld (1786-18??) commençait son fameux "Ach... Leben ! Ach... la la! La Fie..." par ces mots :"Ach la charte des Brisonniers est blous qu'uneuh charté. C'est oune filosophie dé Fie." Comment ne pas succomber au charme de la mélodieuse prose du compositeur humaniste allemand, dont la justesse de propos s'impose aujourd'hui encore, comme un modèle de rigueur. Mais une question vous brûle sans doute les lèvres (si,si). Pourquoi cette charte, après deux longs siècles d'absence, a-t-elle choisi de réapparaître par la plume de quatre jeunes moyens, sans prétention, sans talent, sans joie, presque moches, à l'allure dérisoire, au physique ingrat, à l'esprit lent, qui ne demande rien sauf peut-être... un peu d'argent ? Et bien à cette question, la réponse est non.
Voici donc cette charte livrée nue, toute nue, comme Tiffany souvent, en automne, sous les marronniers en fleurs,...
- Tu ne fumeras point, ni ne boiras.
- Tu ne seras pas théoricien à la place du théoricien, ni homme de terrain
à la place de l'homme de terrain, ni expert à la place de l'expert, ni abruti
à la place du footballeur.
- Tu fuiras les honneurs militaires mais toujours resteras humble au service
des Prisonniers.
- Tu éviteras d'avoir une sale gueule.
- En tout temps, près de toi, la Sainte Carte tu garderas. (Si tu n'en possèdes
pas, adresse-toi au service information des Prisonniers)
- Sans cesse tu cotiseras.
- Femmes à tendances gauchistes tu ne toucheras pas, à moins que de dévotion
elle ne fasse preuve.
- Travail tu loueras, retard n'accepteras.
- Ironie tu utiliseras, félonie tu éviteras.
- Humour chaque jour t'accompagnera, mais rigueur tu observeras.
- Jeunesse tu formeras, Vieillesse tu écouteras.
- Homme de Bien tu seras.
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