Devant l'obstination gouvernementale française de poursuivre les essais nucléaires; devant la non moins hypocrite et scandaleuse réaction disproportionnée des agitateurs de Greenpeace; devant le manque de discernement dans la crise yougoslave; devant la prolifération de retransmissions télévisées de matchs de football...et d'interviews débiles des joueurs; devant le manque de lecteurs des oeuvres des Prisonniers (malgré des prix défiant toute concurrence); devant l'obséquieux spectacle des militaires helvétiques persuadés de faire leur devoir; devant le P.V. collé sur mon pare-brise; devant Stéphan Lehmann et Chapuisat; devant la fête de l'accordéon breton; devant la fête fédérale de lutte et finalement devant la mort de Pierre Desproges, les Prisonniers se voient obligés de réagir. L'écriture ne suffisant plus à assurer la sanction nécessaire aux comportements intolérables susmentionnés, les Prisonniers ont dû avoir recours à des moyens plus "concrets" : en effet, le Mercredi 12 juillet à 16h30, nous nous sommes résolus à poser une bombe dans le métro Place St-Michel à Paris.
Désormais, rien ne saurait entraver la marche glorieuse et dévastatrice des Prisonniers !